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Le 7 octobre 2017, une véritable chaîne humaine composée d’un million et
demi de polonais formèrent un cercle le long des 3500 km de frontières «
pour sauver la Pologne et le reste de l’Europe du nihilisme, de
l’islamisme et du reniement de la foi chrétienne » !
Je commence par souligner que l’Islam et les musulmans ne renient point
la foi chrétienne, mais renient, comme le précise la révélation du Qur’ān
: la déification de Jésus, qui eut lieu au premier concile de Nicée en
325, ainsi que la Trinité, inventée aussi et imposée au premier concile
de Constantinople en 381. Deux inventions qui n’ont rien de révélé, qui
sont votées aux conciles comme on vote des lois au parlement ! Par
contre, la Foi du musulman n’est accomplie s’il ne croit en Jésus, grand
Prophète, et en sa mère, Marie, réhabilitée de toute souillure imposée
par les juifs. Ce qui est une des innombrables vérités prouvées par les
savants, civils et ecclésiastiques, depuis le Siècle des Lumières, et
même beaucoup plus tôt.
La fondation laïque qui ordonna cette initiative, intitulée « Dieu seul
suffit », a bénéficié de l’aide de la Conférence épiscopale polonaise,
la (Kep), pour enrégimenter les adeptes de 318 paroisses et 22 diocèses.
Dans chaque diocèse ont été nommés des prêtres-coordinateurs et environs
200 “églises-stations”. Aucun secteur n’a été oublié, ni les sommets des
montagnes ni les étendues d’eau : en mer, les pêcheurs ont aligné les
bateaux de pêche sur la rivière Bug, des kayakistes sont parti de
l’église-station, afin de créer un alignement de canoës sur la rivière.
Quant à la frontière commune polonaise, tchèque et slovaque, les
organisateurs ont invité à prier, avec eux, les Tchèques et les
Slovaques. Même un groupe d’anciens prisonniers, s’est engagée à faire
le pèlerinage le long de la frontière polonaise pour participer à ce
rosaire !
Ainsi, les Polonais jeunes, anciens, femmes, hommes, enfants, et même
anciens prisonniers, sur les plages ou le long des collines, dans des
chapelles ou leur maison, s’étaient donnés rendez-vous à 10 heures du
matin pour prier ensemble ce chapelet raciste contre la venue ou la
présence des musulmans en Pologne ou en Europe. Ils sont partis de toute
la Pologne, sans argent ni nourriture car ils ont été hébergés dans les
paroisses, le long de la route. Même les chemins de fer offrirent des
tickets pour une quarantaine de localités frontières pour un zloty
symbolique (0,25 Euro). Et, pour camoufler tout racisme héréditaire, les
évêques organisateurs se justifièrent en disant : « ce n’est pas une
initiative anti-migrants » ! Ce qui révèle une autre facette en passant
: une Eglise qui a les moyens de déplacer et de nourrir un million et
demi de personnes semble manquer de probité en exigeant le pauvre denier
de saint Paul de ses adeptes !
Une messe retransmise en direct par la chaîne catholique Radio Maria,
transmis aussi ce que l’archevêque de Cracovie a déclaré : prier « pour
les autres nations européennes, pour qu’elles comprennent qu’il faut
retourner aux racines chrétiennes, pour que l’Europe reste l’Europe ».
Nul n’ignore que la Pologne est un des pays les plus farouchement
hostiles à ce qu’ils appellent l’invasion migratoire, et les Polonais la
perçoivent comme le cheval de Troie de l’islam en Europe et au sein de
leur nation. Cette récitation collective du chapelet, par un million et
demi de Polonais, s’inscrit indubitablement dans cette lutte contre
l’Islam et les musulmans.
Le rosaire marial

Le « Rosaire des frontières » a été lancé en la fête de Notre-Dame du
Rosaire, qui commémore la victoire navale des armées chrétiennes sur la
flotte musulmane des Ottomans à Lépante, le 7 octobre 1571, dans le
golfe de Patras, en Grèce, dans le contexte de la Quatrième Guerre
vénéto-ottomane. Victoire considérée comme un miracle obtenu grâce à
l’intercession de Marie, dit l’Eglise, tandis que la vérité Historique
dit : « la puissante marine ottomane y affronta une flotte chrétienne
comprenant des escadres vénitiennes et espagnoles renforcées de galères
génoises, pontificales, maltaises et savoyardes, le tout réuni sous le
nom de Sainte-Ligue à l'initiative du pape Pie V ». Ce qui veut dire que
c’était une coalition chrétienne, raciste, que forma le pape, et c’est
en souvenir de cette victoire que fut instituée la fête de Notre-Dame de
la Victoire, puis le nom fut changé en « la fête du Saint-Rosaire » à
partir de 1573.
Sous le nom de « Sainte-Ligue », le pape Pie V avait mobilisé, sur le
thème d’une croisade, et réussit à constituer une alliance entre
l'Espagne, Venise, les États Pontificaux, la république de Gênes, le
duché de Savoie, l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem et quelques autres
puissances. Est-il lieu d’ajouter que la bataille se conclut par une
défaite pour les Turcs, qui y perdirent la plus grande partie de leurs
vaisseaux, la mort de presque 30 000 hommes, de 3 500 faits prisonniers,
sans compter le nombre de ceux qui ont été massacrés à terre, par les
Grecs révoltés ? Tout ce massacre sauvage fut comploté pour la gloire
d’un racisme et d’une haine inextricables, parce que le Qur’ān a Révélé
des vérités historiques incontournables concernant la formation du
christianisme.
Selon sa longue tradition de falsification, l’Eglise justifia ce succès
militaire et l’attribua à la récitation du chapelet que le pape saint
Pie V avait demandé à toute la Chrétienté de prier, quotidiennement, «
pour le salut de la civilisation et pour mettre fin à l’expansion des
conquêtes musulmanes aux portes de l’Occident ». Grégoire XIII fera
ensuite célébrer, sous le nom de fête du Rosaire, chaque premier
dimanche d’octobre dans toutes les églises, et saint Pie X en fixe la
fête le 7 octobre en 1913. Saint Jean XXIII change une nouvelle fois son
nom en Notre-Dame du Rosaire en 1960.
Et pour blanchir cette malsaine initiative, le porte-parole des évêques
polonais, Pawel Rytel-Andrianik, a déclaré à Vatican Insider : « La
Pologne, est un pays accueillant (…) si dans le pays il n‘y a pas de
réfugiés méridionaux nous accueillons cependant plus d’un million et
demi de migrants de l’Ukraine, qui fuient eux-aussi la guerre et la faim
».
Cependant, entre recevoir des Ukrainiens chrétiens et non des musulmans,
qui fuient des guerres fomentées contre eux par un Occident raciste,
l’écart est non seulement flagrant, mais foncièrement accusateur…
Zeinab Abdelaziz
Le 13 octobre 2017
بولندا، عنصرية التعصب !