|

Pour une des rares fois, un texte public papal n’est pas diffusé in
extenso, et mit deux jours avant d’être affiché dans un des sites
vaticanais : Etait-ce par Peur, par Honte ou rien qu’hypocrisie ?! Le 17
janvier 2016 le père Bergoglio a rendu une visite officielle à la
Synagogue de Rome, suivant à la lettre les pas concessionnels des papes
postconciliaires Jean-Paul II (1986) et Benoît XVI (2010). Il l’a
entamée en tant qu’évêque de Rome quoique ses déclarations fussent « au
nom de toute l’église ».
Cette visite est, sans le moindre doute, une renonciation de plus de la
primauté spirituelle de l’Église catholique. Préparée par la communauté
juive de Rome et les services pontificaux, elle marque un nouveau
tournant dans les relations entre juifs et catholiques, tournant tout à
l’avantage des judaïco-sionistes. Les récents propos tenus par le grand
rabbin de Rome, Riccardo Di Segni, en avant-première de cette rencontre,
témoignent sans le moindre doute de ces abdications, à ne citer qu’un
seul des titres révélateurs qui parsemèrent les médias : « Les demandes
exorbitantes du grand rabbin de Rome » !
Le 14 janvier 2016, le chef de la communauté juive de Rome demande au
pape François d’affirmer, lors de sa visite à la grande synagogue le 17
janvier, que « l’Église catholique n’a pas de prétention à convertir les
juifs », comme l’a récemment souligné d’ailleurs un document du
Saint-Siège. Pour le grand rabbin de Rome, Riccardo Di Segni, la visite
du pape à la synagogue romaine devrait être l’occasion d’envoyer un
message net et clair aux fidèles catholiques du monde entier : Il
voudrait que le pape redise que l’Église « ne conduit et ne promeut
aucune action missionnaire institutionnelle spécifique en direction des
juifs ». Il est vrai que cela a été déjà confirmé dans le document
diffusé au mois de décembre par la Commission du Saint-Siège pour les
relations religieuses avec le judaïsme. Car, poursuit le grand rabbin «
Si l’Église dit que les juifs doivent être appréciés et respectés, mais
se contente de l’écrire dans un document théologique, peu de personnes
comprendront le message. Mais si le pape visite un lieu d’importance
historique, tel que la grande synagogue de Rome, alors le message
d’amitié et de respect est clairement compris et manifesté ». C’est le
cas de dire qu’il veut enfoncer le clou des concessions jusqu’au bout,
puisque la dite « mission » est imposée à tout le monde !!
Il est vrai que le document publié par Rome en décembre est « un élément
important » aux yeux du grand Rabbin, « car la théologie du remplacement
implique que le judaïsme serait en quelque sorte une branche morte qui
aurait terminé sa course. Cela implique que les juifs auraient accompli
leur but il y a deux mille ans, les exposant à des attaques
continuelles, à des insultes, au manque de respect ».
Ce texte, dont il est fait mention, est d’une quinzaine de pages et date
du 10 décembre 2015. Il avait pour titre : « Les dons et l’appel de dieu
sont irrévocables (Rm 11, 29) », il était le fruit de deux ans et demi
d’intense travail de la Commission pour les relations religieuses avec
le judaïsme, en partenariat avec la Congrégation pour la doctrine de la
foi. Ce n’est ni « document magistériel » ni « enseignement doctrinal »
est-il précisé dans la préface, car le texte se veut un «instrument »
pur et simple pour de futures discussions…
Du point de vue théologique, ce dialogue avec le judaïsme comprend
nombre de concessions de la part de l’Eglise, à ne citer à titre
d’exemple que : « La foi des juifs attestée dans la Bible (...) n’est
pas pour les chrétiens une autre religion mais le fondement de leur
propre foi » ; « L’Église ne remplace pas le peuple de Dieu d’Israël » ;
« La Nouvelle Alliance ne révoque pas les alliances antérieures, mais
les porte à leur accomplissement. Avec l’avènement du Christ, les
chrétiens ont compris que tout ce qui s’était passé auparavant demandait
à être réinterprété » ; ou comment concilier en effet la conviction que
« le fait que les juifs prennent part au salut de Dieu est indiscutable
», et en même temps la profession de foi chrétienne selon laquelle « il
ne peut y avoir qu’une seule voie menant au salut », le Christ ? Ceci «
demeure un mystère divin insondable », confessent les responsables très
catholiques de la commission pour les relations avec le judaïsme ! Mais
la question la plus épineuse demeure : La « notion de mission aux juifs
» car elle touche à l’existence même du peuple juif, disent-ils, ainsi
que la reconnaissance de Jésus-Christ.
Outre ce qui précède, il est exigé de la part des juifs, que la prière
du Vendredi Saint pour la conversion des juifs, encore en vigueur dans
la forme du « rite extraordinaire », soit tout à fait supprimée, bien
qu’elle ait déjà remaniée par Benoît XVI lui-même, pour être plus
acceptable par les juifs ; que l’utilisation des termes offensants tel «
pharisiens » soit reconsidérée car ils maintiennent les préjugés envers
le peuple élu ; que l’accord diplomatique entre le Saint-Siège et l’État
palestinien soit reconsidéré. D’ailleurs une lettre écrite par 71
rabbins de par le monde a été envoyée au pape François pour qu’il revoie
cette position diplomatique ! Ce qui sous-entend : extirper sans retour
les Palestiniens de leur terre usurpée.
Cependant, l’expression magistrale de ce grand rabbin de Rome, demeure :
« Le Vatican soutient que les juifs sont encore le peuple élu, même si
nous ne croyons pas en Jésus et que nous continuons à avoir un rôle dans
ce qu’ils appellent le salut, même comme non-croyant en Jésus. Du point
de vue pratique cela signifie que les juifs non pas besoin d’être
convertis. Le judaïsme est considéré une religion qui fait partie de
leur système religieux et mérite d’être respectée ». Chapeau bas,
monsieur le rabbin, qui en déclarant clair et net que les juifs ne
croient pas en Jésus-Christ, qu’ils continuent à avoir un rôle dans le
salut, comme non-croyant en Jésus, biffent d’un trait la prétendue
mission de la très sainte Eglise Vaticane d’évangéliser le monde ! Ce
qui veut dire : la disparition des principaux éléments du catholicisme
et la réécriture théologique et historique qu’imposent les juifs à
travers ce dialogue interreligieux, ou plutôt «intrafamilial », comme
disent les documents !
Il va falloir à cette très sainte Eglise de supprimer pas mal de textes
de son Nouveau Testament, à commencer par ce que dit saint Pierre : «
Sachez-le donc, vous tous, ainsi que tout le peuple d’Israël : c’est
grâce au nom de Jésus le Nazaréen, crucifié par vous, ressuscité par
Dieu, c’est grâce à lui que cet homme se trouve là devant vous, guéri.
Ce Jésus, il est la pierre que vous aviez rejetée, vous les bâtisseurs,
et il est devenu la pierre d’angle. En dehors de lui, il n’y a pas de
salut. Et son nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver
», (Actes, 4 : 8-12) ; ou : « Lui qui fut livré par la volonté
préétablie et la prescience de Dieu, et que vous avez tué en Le
crucifiant, par la main des impies » (2 : 23). D’ailleurs Jean-Paul II
leur avait déjà promis de changer ou de supprimer carrément 70 versets
qui n’allaient point avec leurs exigences.
Il est intéressant de relever du discours, cet avis du père Bergoglio :
« Au cours de son histoire, le peuple juif a dû faire l’expérience de la
violence et de la persécution, jusqu’à l’extermination des juifs
européens durant la Shoah. Aujourd’hui, je désire me souvenir d’eux de
façon spéciale : leurs souffrances, leurs angoisses, leurs larmes ne
doivent jamais être oubliées. Et le passé doit nous servir de leçon pour
le présent et pour l’avenir. La Shoah nous enseigne qu’il faut toujours
la plus grande vigilance pour pouvoir intervenir rapidement pour
défendre la dignité humaine et la paix ».
D’abords le chiffre qu’affiche la Shoah n’est point correcte et son
respect a été politiquement imposé au monde par le tribunal de
Nuremberg. Puis, en parlant de dignité humaine et de paix, il aurait été
plus honnête de penser à la Palestine, de prendre la défense de tout un
peuple qui a été arraché de sa terre, qui paye de son existence, qui
agonise dans ce camp de concentration à ciel ouvert dans des conditions
des plus atroces, privé de tout à cause de vos prétendus « amis et
frères aînés ». Surtout que vos documents vous dictent que ces vrais
sionistico-terroristes n’ont point de droit à cette Terre usurpée. Au
lieu de dire : « Non à toutes les formes d’antisémitisme et antisionisme
», ou à « redoubler les efforts pour construire la paix et la justice
dans le monde, et notamment en Terre sainte », pensez honnêtement à ce
peuple que vous, vos liges et vos partenaires du NOM avez aidé à
l’usurpation de sa terre, à l’extermination de son peuple.
Il est vrai que le discours ne comportait point, apparemment, ce que le
grand rabbin avait exigé d’annoncer, haut et fort, que les juifs n’ont
point besoin d’être évangélisés ou que l’Eglise n’a point de missions à
leur égard. Cependant, après la cérémonie officielle à la synagogue, «
le pape et le grand rabbin ont pu s’entretenir en privé », disent les
medias. Puisse cette rencontre à huis-clos ne pas donner de
justification au titre très véridique de cet article : Peur, Honte ou
Hypocrisie. A savoir : Peur de ce qui sera imposé par les « frères aînés
» ; Honte de l’Eglise-Bergoglio face aux adeptes ; et Hypocrisie, en
demandant une invitation pour visiter la grande mosquée de Rome, tout en
ayant tout fait pour diaboliser et détruire l’Islam !
Du moment que vous savez et dites : « Nous appartenons tous à une unique
famille, la famille de Dieu, qui nous accompagne et qui nous protège
comme son peuple » : puissiez-vous relire le début du N° 4 de la fameuse
déclaration Nostra Aetate, qui commence ainsi : « C’est en scrutant le
Mystère de l’Eglise que le Concile se souvient du lien par lequel le
peuple du Nouveau Testament est lié avec la race d’Abraham ».
Puissiez-vous scruter ce Mystère de l’Eglise pour vous souvenir que les
musulmans sont aussi et surtout de la race d’Abraham, et qu’Ismaël, le
fils Aîné d’Abraham, a reçu l’Alliance 13 ans avant la naissance
d’Isaac. Est-il lieu de vous rappeler aussi que la Loi de vos frères
aînés précise que le mariage élève l’épouse au rang du mari, et que Sara
a été donnée comme femme à Abraham, - sa femme, son épouse, à pieds
d’égalité, et non sa concubine ou sa servante, et que l’élimination
d’Ismaël est une des incalculables fraudes de l’Eglise ??
Zeinab Abdelaziz
Le 20 janvier 2016
خوفا ، خجلا ، أم لؤما ؟