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Une publication du Vatican d’une vingtaine de pages, a été annoncée le
10 décembre 2015, à la suite de l’indécent spectacle Son et Lumière sur
la basilique Saint-Pierre, au moment de la fête juive de Hanoucca
(6-14/12). Elle a pour titre : "Les dons et l’appel de Dieu sont
irrévocables" (Rm 11/29). Ce document est une sorte de réponse, à une
semaine près, de la déclaration à sept petites strophes, que les juifs
ont annoncée le 3 décembre, ayant pour titre : "Faire la volonté de
notre Père céleste : Vers un partenariat entre Juifs et Chrétiens". Ce
partenariat, souligne le texte, "implique un appel à la sainteté et pour
améliorer le monde", du moment que, depuis Vatican II, "les
enseignements de l’Eglise catholique sur le judaïsme ont changé
fondamentalement et irrévocablement". Tel qu’on le verra par la suite,
les dons se rapportent à la terre usurpée de la Palestine et la primauté
des juifs dans le salut du monde ; l’appel se rapporte à leur
irrévocable vocation, puisque la citation de saint Paul qui a été
rectifiée : de "repentance" le mot devint "irrévocable" !! Sacrée
sainteté…
Le document comprend une longue introduction et développe six points.
Dans cet abrégé historique on mesure le trajet parcouru durant ces
cinquante années, sur la réflexion des catholiques, qui jettent un
regard en arrière plein de "gratitude", comme dit le texte. Un parcourt
désabusant en ce qu’il révèle sur les rapports judéo-catholiques. Il est
préparé par la Commission pour les relations religieuses avec le
judaïsme, sur quelques-unes des questions théologiques courantes,
développées depuis le Concile Vatican II. Ils ont examiné diverses
questions théologiques telles que l’importance de la Révélation, le
rapport entre Ancienne et Nouvelle Alliance, le rapport entre
universalité du salut en Jésus Christ, et surtout l’affirmation que
l’Alliance de Yahvé/Dieu avec Israël n’a jamais été "révoquée", ainsi
que la nullité du mandat de l’Église d’évangéliser les juifs ! Rien que
le mot "gratitude" du Vatican à l’égard des juifs et le fait qu’ils
soient exempts d’être évangélisés, révèle en soi non seulement le grand
abîme qui éloigne déjà l’Eglise de ses textes dits "sacrés" et de son
histoire, mais surtout les double-face du Vatican, de ses gouvernants,
et le taux des concessions. L’Article 4 de la déclaration Nostra Ætate,
promulguée au Concile Vatican II, représente un tournant concessionnel
dans l’Église catholique, ou plutôt comme le dit un des rabbins : "une
révolution copernicienne". Même si elle avance comme prétexte : "L’ombre
sinistre de la Shoah", ce fameux épouvantail, dont le respect est imposé
au monde par le tribunal Nuremberg, ne peut justifier ce virement qui
biffe deux mille ans de textes et d’histoire.
Le 1er décembre 1974 parait un premier document du comité de dialogue
avec le judaïsme intitulé : "Orientations et suggestions pour
l’application de la Déclaration conciliaire Nostra Ætate" dont
l’objectif principal et nouveau de ce document consiste à "se
familiariser avec le judaïsme tel qu’il se définit lui-même, tout en
exprimant la haute estime dans laquelle le christianisme le tient". Onze
ans plus tard, le 24 juin 1985, la Commission du Saint-Siège publie un
second document intitulé "Notes sur la manière correcte de présenter les
juifs et le judaïsme dans la prédication et dans la catéchèse au sein de
l’Église catholique romaine". Ce document réfléchit sur les rapports
entre l’Ancien et le Nouveau Testament et surtout souligne les racines
juives de la foi chrétienne ! Puis vient la grosse falsification : le
document précise que "les chrétiens sont invités à comprendre
l’attachement religieux à la terre, qui plonge ses racines dans la
tradition biblique, sans pour autant faire leur une interprétation
religieuse particulière de cette relation" … Cette phrase catastrophique
met à nu l’attitude dégradante de l’Eglise à l’égard de la Palestine,
que les "chrétiens sont invité à comprendre" l’attachement religieux des
juifs à la terre, qui n’a aucun fondement ni historique, ni religieux,
ni même archéologique, sans faire leur l’interprétation chrétienne ! Il
suffit de lire la thèse du père Landousie intitulée : "Le Don de la
Terre de Palestine", pour voir la vérité des textes ainsi que les
duplicités du Vatican ! Le 16 mars 1998 parait un troisième document
intitulé "Nous nous souvenons : une réflexion sur la Shoah". Un document
qui dresse un bilan sévère de l’état des rapports entre juifs et
chrétiens depuis deux mille ans. Une lettre placée à l’en-tête du
document, signée par Jean-Paul II, indique que puisse jamais l’indicible
injustice de la Shoah ne soit possible.
Vu leurs différents courants, les organisations juives ont créé un
unique organe pour ce dialogue: (IJCIC). Il entama ses travaux en 1970.
En février 1971 ce Comité de liaison catholico-juif international a
célébré avec "gratitude" le 40e anniversaire de ces dialogues ! En fait,
beaucoup d’eau coula sous les ponts du bafouage, au cours de ces
quarante ans, et d’autres concessions s’ajoutèrent… Ces rencontres sont
suivies de la publication d’une déclaration conjointe qui témoigne,
comme ils disent, de la "richesse de l’héritage spirituel commun" et des
trésors précieux qui restent à découvrir les uns chez les autres. Il
était temps, après deux mille ans !!
La Commission du Saint-Siège s’occupe aussi à promouvoir le dialogue
judéo-chrétien au sein de l’Église catholique, et introduit la "Journée
du judaïsme" dans certains pays d’Europe. Une nouvelle prise de
conscience les fait voir, par hasard, que : "chrétiens et juifs sont
irrévocablement interdépendants les uns des autres", que le dialogue
entre eux est un devoir, surtout au niveau théologique, du moment que le
Vatican trouve que sans ses racines juives, l’Église risquerait,
parait-il de perdre sa boussole ou "son ancrage dans l’histoire du salut
et tomberait dans une gnose anhistorique" !
Pour les chrétiens, le dialogue avec le judaïsme occupe une place
particulière à cause des racines juives du christianisme. Malgré la
rupture et les conflits historique l’Église demeure consciente de sa
continuité avec Israël, disent les documents : les juifs sont "nos
frères aînés » selon Jean-Paul II, et selon Benoît XVI : "nos pères dans
la foi", Jésus étant un juif marqué par son milieu religieux, et les
premiers disciples qu’il rassembla autour de lui avaient reçu le même
héritage. Archevêque de Buenos Aires, le Cardinal Jorge Mario Bergoglio
était déjà engagé activement dans la promotion du dialogue
judéo-catholique et avait de nombreux amis parmi les juifs d’Argentine.
Après son élection, le pape François déclare « mettre ses pas dans ceux
de Jean XXIII et de Jean-Paul II » pour ce qui est des rapports avec le
judaïsme, renouvela les mêmes gestes, pria sur le Mur des Lamentations,
pria pour les victimes de la Shoa, et déposa une gerbe de fleurs, aux
couleurs du Vatican, sur la tombe du père du sionisme… Bien plus, dans
son Evangelii Gaudium (n. 249) le Pape François précise : "Même si
certaines convictions chrétiennes sont inacceptables pour le judaïsme,
et l’Église ne peut pas cesser d’annoncer Jésus comme Seigneur et
Messie, il existe une riche complémentarité qui nous permet de lire
ensemble les textes de la Bible hébraïque et de nous aider mutuellement
à approfondir les richesses de la Parole, de même qu’à partager beaucoup
de convictions éthiques ainsi que la commune préoccupation pour la
justice et le développement des peuples". Il suffit de penser à la
Palestine pour voir "la justice et le développement" judéos-chrétiens
saintement appliqués.
Un long paragraphe, d’une page presque, explique d’un côté le lien avec
les juifs, de l’autre, montre ce que représente Jésus aux yeux des
chrétiens et par rapport aux deux religions, la figure de Jésus étant
pour les juifs une "pierre d’achoppement", le point problématique du
dialogue judéo-catholique. Autrement dit, c’est une page de
justifications qui essaye de faire avaler par les chrétiens tout ce que
bafoue le Vatican dans son christianisme… Il est ridicule de lire sous
la plume d’un vaticanais que "juifs et chrétiens sont donc nés de la
même mère et peuvent être considérés comme appartenant à la même
fratrie. Comme c’est le cours habituel des choses pour les enfants d’une
même fratrie, ils ont évolué ensuite dans des directions différentes".
Ce qui veut dire que l’éradication des textes est pratiquée, au Vatican,
pour faire plaisir aux juifs !! Nés de la même mère, d’accord, mais le
sont-ils du même père ??
C’est pourquoi il est précisé dans cet écrit, que le dialogue
judéo-chrétien n’est pas un dialogue entre deux religions, mais plutôt
un dialogue "intra-religieux" ou "intrafamilial" sui generis ! La raison
de ces concessions : "Dieu a donné au peuple d’Israël la Loi qui
détermine un mode de vie particulier (cf. Ex 20 ; Dt 5) et le distingue
des autres peuples" (§ 21)." Et surtout, à chaque étape du cheminement
de son peuple, Dieu a mis à part au moins un "petit nombre" (cf. Dt 4,
27), un «reste » (cf. Is 1, 9 ; So 3, 12 ; cf. aussi Is 6, 13 ; 17,
5-6), une poignée de fidèles "dont les genoux n’ont pas plié devant le
Baal" (cf. 1 R 19, 18). Grâce à ce "petit reste", Dieu a accompli son
plan de salut, le peuple élu fut constamment l’objet de son élection et
de son amour : c’est par ce peuple que "toute l’humanité sera rassemblée
et conduite à lui à la fin des temps" assure le document qui poursuit :
"S’il est vrai que l’Église est le nouveau Peuple de Dieu, les juifs ne
doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni
maudits, comme si cela découlait de la Sainte Écriture." (Nostra Ætate,
n. 4), (§ 23). A comprendre qu’il est nécessaire de manipuler encore les
textes vaticanais. "Comment ces deux traditions de foi peuvent-ils avoir
pour fondement "le Dieu unique" qui est Jésus et le "Dieu de l’Alliance"
qui est Yahvé ? Dans la recherche d’une juste attitude envers Dieu, les
chrétiens s’adressent au Christ comme source de vie nouvelle, les juifs
à l’enseignement de la Torah" (§24). En ce sens, les chrétiens affirment
que Jésus Christ représente "la Torah vivante de Dieu. La Torah et le
Christ sont la parole de Dieu, sa révélation aux hommes, le témoignage
de son amour infini" (§ 25). "L’alliance que Dieu a conclue avec Israël
est irrévocable. Dieu n’est pas un homme pour mentir. La fidélité
élective permanente de Dieu exprimée dans les précédentes alliances ne
sera jamais démentie"(§ 27).
Et le document de poursuivre ses mensonges : "Cette opposition radicale
entre Bible juive et Bible chrétienne n’a jamais fait partie de la
doctrine officielle de l’Église chrétienne. En excluant Marcion de la
communauté chrétienne en l’an 144, l’Église a au contraire rejeté la
notion d’une Bible purement «chrétienne» expurgée de tous les éléments
de l’Ancien Testament et confirmé sa foi en l’unique Dieu, auteur des
deux Testaments, en défendant fermement l’unité des deux Testaments, la
Concordia testamentorum" (§28). Pour les chrétiens, la Nouvelle Alliance
n’est pas l’annulation ou la substitution des promesses de l’ancienne,
mais "leur accomplissement" (§32). "Dans cette communauté de l’Alliance,
il devrait être évident pour les chrétiens que l’alliance que Yahvé/Dieu
a conclue avec Israël n’a jamais été révoquée et qu’elle demeure
toujours valable, en raison de la fidélité sans faille de Dieu envers
son peuple (…) En ce sens fondamental, Israël et l’Église demeurent liés
l’un à l’autre à cause de l’Alliance, et sont interdépendants l’un de
l’autre" (§33). A noter cet inimaginable blasphème commis à l’égard de
Dieu et même à l’égard de l’Histoire, en disant que Dieu est resté
fidèle envers son peuple, et non que ce peuple judéo-sioniste a trahi
Dieu, tua les prophètes sans juste cause et repris le Veau ! Vraiment
quelle Honte.
"Puisque Dieu n’a jamais révoqué son alliance avec Israël, son peuple,
il ne peut pas y avoir deux voies ou approches différentes menant au
salut de Dieu (…) La foi chrétienne confesse que Dieu entend conduire
tous les peuples au salut, que Jésus Christ est le médiateur universel
du salut, et qu’aucun autre nom sous le ciel n’est offert aux hommes,
qui soit nécessaire à notre salut" (§ 35). Encore une élimination
catégorique de l’Islam et des musulmans ! Dans sa lettre aux Romains,
Paul affirme que "les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables" (11,
29), phrase qui a donné son titre au document. Mais là il faut préciser
que le mot "irrévocable" était : "sans repentance" dans les anciennes
éditions de la Bible et fut changé à partir des éditions TOB ! Inutile
de dire que la différence est immense puisque "repentance" désigne un
regret douloureux que l’on a de ses fautes ; et "irrévocable" veut dire
que l’on ne peut annuler, qui est définitif. Et vivent les manipulations
!
Le document déclare aussi "L’universalité du salut en Jésus Christ et de
la permanence de l’alliance entre Dieu et Israël (…) Cette même
conviction est énoncée dans le Catéchisme de l’Église catholique, qui
précise : "l’Ancienne Alliance n’a jamais été révoquée" (n. 121). Ce qui
veut dire que ces concessions ignobles découlent de Vatican II, puisque
ce catéchisme date de 1992, et il fut écrit pour mettre en pratique
toutes les déviations du Concile Vatican II. Quant au mandat
d’évangéliser les juifs, il suffit de lire : "l’Église rejette par
principe toute mission institutionnelle auprès des juifs, les chrétiens
sont néanmoins appelés à rendre témoignage de leur foi en Jésus Christ
devant les juifs, avec humilité et délicatesse, en reconnaissant que les
juifs sont dépositaires de la Parole de Yahvé/Dieu et en gardant
toujours présente à l’esprit l’immense tragédie de la Shoah" (§ 40).
L’objectif du dialogue judéo-chrétien étant, selon la déclaration Nostra
Aetate, que les chrétiens fassent "la découverte des trésors spirituels
cachés dans le judaïsme, surtout dans le domaine de l’interprétation des
Saintes Écritures" (§ 44). C’est-à-dire de façonner le christianisme
selon le point de vue judaïque.
"Un autre objectif important du dialogue judéo-catholique consiste dans
un engagement commun s’opposant à toutes manifestations de
discrimination raciale contre les juifs et toutes formes d’antisémitisme
(…) car l’Église catholique se sent tenue de faire avec ses amis juifs
tout ce qui est en son pouvoir pour contrecarrer les tendances
antisémites. Le Pape François a souligné maintes fois qu’un chrétien ne
peut pas être antisémite, notamment à cause des racines juives du
christianisme" (§47). Un exemple de cette amitié : "Juifs et chrétiens
ne peuvent tout simplement pas accepter la pauvreté et la souffrance
humaine ; ils sont appelés au contraire à s’engager activement pour
résoudre ces problèmes" (…)"Ainsi, par exemple, lors de la grave crise
financière de 2004 en Argentine, la Commission pour les relations
religieuses avec le judaïsme et le Comité juif international pour les
consultations interreligieuses (IJCIC) ont uni leurs efforts pour
organiser des soupes populaires pour les plus démunis et les sans-abri
et pour fournir des repas aux enfants appauvris" (§ 48). Des soupes qui
ne résolvent point les problèmes.
Il est écœurant de lire le dernier paragraphe du document : "Lorsque les
juifs et les chrétiens collaborent à des actions humanitaires concrètes
pour la justice et la paix dans le monde, ils rendent témoignage de
l’amour et de la sollicitude de Dieu. Non plus en s’opposant et en se
confrontant, mais en coopérant côte à côte, les juifs et les chrétiens
devraient s’efforcer d’œuvrer pour un monde meilleur". Lorsque cette
coopération mène, malgré les textes, à falsifier davantage les textes du
christianisme, déjà falsifiés ; à valider l’usurpation de la Palestine,
à déraciner des millions de palestiniens, à aplatir des centaines de
villages et à réduire le million et demi qui restent à Gaza, dans une
prison à ciel ouvert, dans les conditions les plus atroces ; ou que ce
"petit reste" de juifs déserteurs du monothéisme, a la charge de
rassembler toute l’humanité et la conduire vers Yahvé, à la fin des
temps, on ne peut que sentir une nausée physique et morale, tellement ce
document, cet "appel à la sainteté et pour améliorer le monde" ou
"l’affirmation par l’Eglise de la place unique d’Israël dans l’histoire
sacrée et dans la rédemption ultime du monde", ou "les Sept Lois de Noé"
et tout ce que cela comporte de fallacieux, de concessionnel et de
gluant, surtout si on ajoute le terme de cette "Sainteté" requise pour
la nouvelle amitié entre ces charlatans ! Et dire que le pape osa parler
de "justice" lors de la messe de la veille de Noël !
Zeinab Abdelaziz
Le 27 décembre 2015
Post Scriptum :
En faisant le lien entre ce "petit reste", avec ce que dit le pape
François le quatrième dimanche de l’Avent, le 20 décembre, que : "Dieu
brouille les cartes", renverse les puissants, élève les humbles,
rassasie les affamés et renvoie les riches les mains vides, on pense
instinctivement à la façon dont Michel Potay a été choisi, lorsque "Dieu
brouilla les noms dans un grand chapeau" pour le choisir comme prophète
! Inutile de pointer aussi les fameuses expressions de la Révélation
d’Arès lorsque Dieu dit que Potay a mis "ses pas dans la Sandale de
Dieu" (xxxvi), ou "le petit reste", "les pénitents", copié de l’Ancien
Testament, (cf. Is 1, 9 ; So 3, 12 ; cf. aussi Is 6, 13 ; 17, 5-6), à
qui incombe "la mission de changer le monde" (év. 28/7), ou "Israël, la
nation préparée pour accomplir la Parole" (p.53, éd. 2009), ou la
"Hanoukka-la-langue propre" lieu du renouveau (XLVII/6) ou l’allusion
aux lois de Noah et le noachisme qui se prépare à Astana, on voit
clairement d’où sort cette Révélation d’Arès, à quel point elle fait
partie du jeu qui se mène sur une gamme chromatique de concessions, pour
imposer au monde une seule et unique religion, celle du Nouvel Ordre
Mondial !
Liens des deux documents :
Link 1
Link 2
"هِبات ونِداء الله حتمية
" !