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Le 18 juillet 2015, la Conférence des évêques Catholiques du Canada
(CECC) a publié une nouvelle ressource intitulée : « Une Eglise en
dialogue – Catholiques et musulmans au Canada : croyants et citoyens
dans la société ». Dans la lettre de présentation, Mgr P.-A. Durocher,
président de la CECC explique que « la brochure vise à aider les
catholiques du Canada à mieux comprendre leurs voisins musulmans ».
La première partie de cette brochure présente les origines de l’Islam,
ses ressemblances et ses différences par rapport au christianisme. La
seconde, parle du dialogue interreligieux entre catholiques et musulmans
au niveau national et international, et se termine par quelques
suggestions sur ce que chacun peut faire pour contribuer à ce dialogue,
car les évêques catholiques du Canada désirent y favoriser la
compréhension et le dialogue. Mais en réalité elle contient les mêmes
truquages, les mêmes mensonges imposés par l’Eglise depuis des siècles.
L’implication de la CECC dans le dialogue interreligieux « est basée et
s’inspire de la Déclaration sur les relations de l’Eglise avec les
religions non chrétiennes, Nostra Aetate, promulguée le 28 octobre
1965 », dit la présentation de cette brochure sur le site de la CECC.
C’est justement le fait de « s’être inspirée » de
la Déclaration Nostra Aetate
de Vatican II, que j’ai commentée à l’époque, qui fait la grosse tare de
la dite brochure, puisqu’elle suit le même manque de probité, et de
méchanceté diabolique du document vaticanais.
Ce nouveau texte de huit pages et sept encadrés suit les mêmes
orientations. Mais avant d’aborder les détails il est nécessaire de
souligner que pour une des rarissimes fois, le nom du Prophète Mohammad
est écrit correctement, sans les tristes distorsions lexiques et
diffamatoires du « Mahomet », qui veut dire, dans « l’argot des
bagnes » : a) Petit sac que les forçats portent suspendu sur leur
poitrine et qui leur sert à enfermer leurs économies ; b) Tapis sordide
où les forçats jettent [au jeu] les derniers sous de leur mahomet (TLF).
Rien de plus avilissant, pour un Prophète, que de lui accoler les sens
de forçats et de tapis sordide, les deux plus basses valeurs de chacun
de ces deux domaines ! N’est-il pas temps de rectifier tous ces abus et
écrire correctement les noms de tout ce qui concerne l’Islam, à
commencer par le nom du Prophète.
Ci-suit quelques exemples de ce manque de probité qui perdure depuis des
siècles, visant à dévaloriser l’Islam et ses apports à la Civilisation
du monde, pour faciliter son absorption :
* p. 2 : « On a dit de cette structure en forme de cube qu’elle
renfermait 360 divinités ». Ce qui laisse croire que la Kaaba,
Centre-Pivot de l’Islam, était/est polythéiste. Il n’est pas dit, dans
la dite brochure, que le Prophète lorsqu’il y pénétra, ordonna de
détruire toutes ces fausses divinités et protégea de sa main la statue
de la Sainte Vierge et l’enfant Jésus, en disant : « sauf cette statue,
préservez-la » !
* Allah, n’est pas seulement un « mot arabe qui signifie Dieu », mais
c’est aussi la contraction linguistique d’Al-Ilâh, qui veut dire LE
Dieu, ce qui désigne la plus Haute, l’Unique Divinité, d’une
transcendance extrême, qu’absolument rien n’égale.
* En méditant dans une caverne sur le mont Hira, « il reçut ce qu’il
crut être des révélations divines » ! Expression mensongère qui met en
doute la Révélation du Qur’ān : il « crût être » des révélations, mais
ce n’est pas vrai !
* « ses successeurs ont ordonné de compiler les propos conservés depuis
le début. C’est ce qui a donné naissance à ce qu’on appelle aujourd’hui
le Qur’an ». Phrase qui maintient les élucubrations des
orientalistes, sous l’égide du Vatican, faisant une projection de tout
ce qu’ont subis les textes des évangiles pour nier la Révélation du
Qur’ān. La Bible a plus de 40 auteurs différents, le texte a été manié
et remanié avec des contradictions choquantes. Tandis que le Qur’ān n’a
subi aucune altération. Il est prouvé que le texte a été enregistré du
vivant du Prophète et rangé sous ses indications. Le nom des écrivains
est connu, et dès le début ce Texte Révélé porte le nom de Qur’ān,
puisqu’il se trouve dans l’Ecriture même.
* « Le Qur’an (le terme francisé est Coran), fait les quatre cinquièmes
du Nouveau Testament » ! D’abord un nom ne se francise pas, mais se
transcrit comme ça se prononce. Comparer son volume avec le Nouveau
Testament ne vise qu’à introduire une certaine diminution
dévalorisante : un livre ne se mesure ni par son format ni par le nombre
de ses pages, mais par son contenu. Et là, entre Nouveau Testament et
Qur’ān, il n’y a absolument rien à comparer : ce dernier étant
entièrement Révélé, l’autre foncièrement et tant de fois remodelé.
* p. 3 : Conceptions de l’Islam : « Dieu est le créateur du ciel et de
la terre ». Formule mensongère et réductrice. Le Qur’ān, qui renferme
plus de cinq cents Versets scientifiquement prouvés, dit: « Seigneur des
Univers », « Créateurs des univers », ce qui prouve l’étendue des cieux,
et que l’Univers est en expansion continuelle : « Nous ne cessons de
l’Expansionner » (51 :47), tandis que la Bible dit : la terre est
plate !
* « Ach-Chahada, la déclaration de croyance en islam » : toujours des
formes réductrices, car la croyance est une opinion. C’est Foi qu’il
fallait mettre, dans le sens où ce mot désigne l’adhésion ferme et
entière de l’esprit, ce en quoi un être humain croit foncièrement.
* p. 4 : Le sens du Ramadan : un « message communiqué » ! Ce
« communiquer » désigne faire passer quelque chose de quelqu’un à un
autre, pour éviter de dire Révélé. Car le mois de Ramadan, qui prescrit
le jeûne, qui est un des piliers Révélé de l’Islam, n’est pas tout
simplement communiqué. C’est le mois Révélé, au cours duquel eut lieu la
Révélation du Qur’ān.
* « Nous adorons un seul Dieu » ! C’est la plus grosse des impostures et
des tromperies, bien plus, c’est l’incontournable pierre d’achoppement
entre ces deux religions. Le christianisme est foncièrement Trinitaire :
Père, Fils et Saint-Esprit, les trois sont égaux mais le Père est plus
grand que le Fils, sacrifié par le Père, meurt sur la croix tué par ses
propres créatures. Est-ce logique ?! Tandis que l’Islam voue une
Transcendance infinie à Allah : «Dis : Il est Allah, l’Unique, Allah
vers lequel on se dirige, Il n’A point engendré et n’A point été
Engendré, et n’A jamais eu personne comme émule » (S. 112). NON, nous
n’adorons pas le même Dieu, et la foi en Jésus, grand Prophète, est une
obligation divine pour les musulmans, sans quoi leur islamité n’est
point parachevée, n’est point acceptée.
* « Jésus est la révélation définitive de Dieu à l’humanité ». Formule
faussement imposée par l’Eglise à travers papes et Conciles, pour fermer
la porte face au message de l’Islam et à Mohammad, chargé d’annoncer le
Message du vrai monothéisme.
* p. 6 : « L’Eglise situe le dialogue interreligieux à l’intérieur de sa
mission évangélisatrice. Le dialogue est un dialogue de salut (…),
l’église doit, elle aussi, entamer un dialogue de salut avec tous les
hommes et toute les femmes ». Phrase qui justifie, non seulement toutes
les falsifications que renferme la brochure, mais prouve que cette
tentative de bonne-entente et du vivre-ensemble n’est que du bluff pour
mener calmement l’évangélisation du monde.
* « Chrétiens et musulmans, nous croyons en un seul Dieu, au Dieu vivant
qui a créé le monde, et il y a là un socle puissant que lequel
construire ensemble la sainteté authentique dans l’obéissance et le
culte rendu à Dieu ». Peut-on être plus frauduleux ? Répétée à trois
reprises dans le texte et dans un encadré, cette imposture disant que
nous adorons le même Dieu, prouve la grande falsification tissée depuis
des années, avec cette manie avilissante de marquer une supériorité au
christianisme : la sainteté « authentique » dans l’obéissance et le
culte rendu à Dieu. Comme si l’Islam n’était pas Le culte authentique,
inaltéré, qui se professe de par la terre.
* p. 7 : « Les défis du dialogue : Les chrétiens du Moyen-Orients » !
Cette carte dite des chrétiens du Moyen-Orient est une excuse
frauduleuse qui vise à permettre l’ingérence politique et religieuse
occidentalo-vaticane, surtout en Egypte. Car nulle part au monde une
minorité, chrétienne ou autre, ne jouit d’un statut aussi privilégié
comme les coptes en Egypte.
* p. 8 : En 2007 : « La
lettre des 138 :
une parole commune entre vous et nous » ! Cette fameuse lettre que
j’avais commentée à l’époque, en arabe, pour démasquer ses coulisses et
essayer de réduire son effet dévastateur, est une fraude en toutes
lettres majuscules.
* « En novembre 2008, un Conseil pontifical et représentant des 138
signataires, ont créé le Forum catholico-musulman qui se réunit tous les
trois ans ». Il a été formé, certes, soit pour obtenir de nouvelles
concessions, comme cela arrive dans chaque réunion, soit pour se parer
de quelques textes de l’Islam pour donner plus de crédibilité aux
démarches vaticanes.
Quant aux encadrés, ils sont rédigés dans le même style et avec les
mêmes soins controuvés que les huit pages de la brochure. Malgré leur
nombre, je relève deux points particulièrement, de la page 4, pour leur
gravité :
* « Il ne faut jamais oublier qu’ils professent avoir la foi d’Abraham,
adorent avec nous le Dieu unique » (Lumen Gentium, 16 [texte de Vatican
II], reprit par le pape François dans son Evangelii Gaudium, 252).
J’avais déjà traité ces documents conciliaires, sous le titre de
Dialogue et Annonce
et ce sujet de la filiation des Arabes et des musulmans ainsi que
l’obligation de les convertir au christianisme, selon les multiples
textes de Vatican II. D’ailleurs l’Ancien Testament, ou du moins ce qui
circule de nos jours, contient encore le récit de la descendance
d’Abraham. Pour ne rien dire de l’expression du « Dieu unique », copiée
de l’Islam et accolée à Jésus-Trinitaire !
* « Nous croyons les uns et les autres en un seul Dieu », « Nous pouvons
véritablement nous dire frères et sœurs dans la foi au seul Dieu »
(Jean-Paul II à Kadoma, Nigéria, 14 février 1982) !
C’est une honte plus que scandaleuse de voir le sans-gêne avec lequel
l’Eglise, les papes et les Conciles imposent l’idée voulant que
chrétiens et musulmans adorent le même Dieu ! La trajectoire tissée par
les autorités variées de cette Institution ecclésiastique est bien
connue, dès ses primes débuts, et se trouve relatée dans tous les textes
et les annales : Que ce soit dans le symbole de foi de Nicée, ou même à
travers toutes les peintures reproduisant la formation du christianisme
le long des siècles passés, ce sont des expressions trinitaires
représentants le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Actuellement,
falsification exige, le déclin de la forme trinitaire se remarque dans
les textes, au profit du Christ seul, le « dieu unique », « le seul
dieu », pour faciliter l’adhésion fallacieuse des musulmans au
christianisme !
Tandis que pour l’Islam, dès le début de la Révélation, le long de tout
le texte du Qur’ān, Allah est le Dieu qui Transcende toute sa création.
Un Dieu Unique, qui n’a jamais engendré et n’a jamais eu un quelconque
émule (S. 112). Comment peut-on se permettre de proférer une telle
monstruosité, rien que pour réaliser une planification diabolique ?!
Produire une brochure pareille, avec tout ce qu’elle comporte de faux et
de contrevérités, ne pourra jamais permettre ni une bonne-entente, ni un
vrai vivre-ensemble entre chrétiens et musulmans : Car cela s’appelle de
la contrefaçon pure et simple.
N’est-il pas temps que l’Eglise revienne sur toutes les falsifications
qu’elle a commises durant des siècles, de s’excuser auprès des musulmans
qu’elle n’a point cessé de combattre ? De s’excuser de toutes ces
vilenies tenaces, et se contenter de vivre son christianisme
modestement, en purifiant les Ecritures des déformations et ajouts
humains ? De vivre sans supériorité ou domination, vivre parmi toutes
les autres religions, sans la moindre distinction ou arrogance, et
laisser les gens faire leur propre choix, vivre leur propre Vie ?!
Zeinab
Abdelaziz
Le 24 juillet 2015
نشرة كنسية مخادعة !