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Le Qur’ân et la contrefaçon des évangiles :
Nombreux sont les livres ou les articles qui traitèrent de l’islamophobie,
de son extension ascendante surtout depuis le 9/11, depuis Vatican II
qui décréta l’évangélisation du monde, ou même traitèrent de cette haine
grandissante contre l’Islam et les musulmans. Mais peu nombreux sont
ceux qui essayèrent de remonter jusqu’aux aux racines, voir de près le
"pourquoi"
de cette haine ou s’il y a lieu de la faire arracher.
Il va sans dire que l’expression « évangélisation du monde » sous-entend
l’extirpation de toutes les autres religions, surtout l’Islam, seul
monothéisme gardé intact depuis sa Révélation jusqu’à nos jours. C’est
la raison pour laquelle il semble utile de sonder la vraie raison de
cette haine implacable, dans le cadre de l’équation Vatican-Qur’ân, à
travers trois articles, puisque c’est le Vatican qui mène cette
évangélisation tambour battant :
1 – Le Qur’ân et la contrefaçon des évangiles.
2 – Le Qur’ân et la divinité de Jésus.
3 – Le Qur’ân et les gens du Livre.
Bien avant le développement de l’exégèse, de l’approfondissement des
études bibliques, des religions comparées, des études des langues
anciennes, des crises internes entre ecclésiastiques, entre anciens et
modernes, entre Modernisme et Fondalisme, ou le Siècle des Lumières,
dont les résultats portèrent irrémédiablement atteinte aux assises du
christianisme, le Qur’ân fut le premier à accuser clairement la
contrefaçon des évangiles.
Il est étonnant de le voir mentionner, dans la première moitié du VIIe
siècle, c’est-à-dire deux siècles et demi presque après le réajustement
de la cinquantaine de bibles existantes et la formation de la Vulgate,
des propos tels : tronquer, falsifier, déformer, amputer, altérer, dans
le sens de retranchements, d’omissions ou de lacunes. Est-il lieu de
signaler qu’au VIIe siècle les moyens de communications ou les mass
médias n’avaient absolument rien à voir avec ce que nous vivons
actuellement, où l’incident se propage en quelques secondes à travers le
monde ? On ne se déplaçait qu’à pieds, ou avec une monture ou un chariot
et leurs variantes. Pour ne rien dire du secret absolu dans lequel
étaient tenus tous les travaux ecclésiastiques concernant le remaniement
des Textes !
Mais avant de citer les Versets du Qur’ân, il est intéressant de lire
une partie de la lettre-préface de saint Jérôme, adressée au pape
Damase, qui lui avait demandé de remanier tous les textes des évangiles
en cours pour former un livre de base, qui sera seul officiellement en
cours depuis, ayant pour nom, la Vulgate :
" Vous voulez qu'avec les matériaux d'un ancien ouvrage j'en refasse un
nouveau ; que je me pose comme arbitre dans l'examen des textes de
l'Écriture répandus dans le monde ; vous voulez, en un mot, que
j'explique les variantes qu'on y trouve, et que je signale ses passages
concordants avec la version grecque la plus authentique. C'est une
pieuse entreprise, mais une présomption dangereuse que de s'établir juge
des autres, quand soi-même on doit avoir pour juge l'opinion générale ;
que de prétendre changer la langue des vieillards, ramener le monde,
déjà vieux, au bégaiement de l'enfance. En effet, quel est l'homme de
nos jours, savant ou non savant, qui, se décidant à prendre en main
notre ouvrage, et voyant discréditer le texte dont il se sert
habituellement et dans lequel il a appris à lire, ne se récrie aussitôt,
et ne me traite de faussaire, de sacrilège, dont l'audace impie n'a
point reculé devant des additions, des changements et des corrections à
des textes consacrés par le temps?
Contre de semblables reproches une double consolation m'est offerte ; la
première, c'est que cette mission m'a été confiée par vous ; la seconde,
c'est que, d'après le témoignage même de ceux qui nous attaquent, il ne
pourrait y avoir de vérité complète dans les ouvrages où on ne peut
signaler des variantes. En effet, si nos adversaires pensent que les
exemplaires latins sont dignes de confiance, qu'ils désignent lesquels ;
car il existe presque autant d'originaux que d'exemplaires. S'ils
pensent, au contraire, que la vérité ne saurait être découverte que par
la comparaison des différents textes , pourquoi trouvent-ils mauvais que
j'aie la prétention de corriger, tout en remontant aux sources grecques,
les parties du texte qui ont été ou mal comprises par des interprètes
ignorants, ou tronquées, dans de mauvaises intentions, par des
correcteurs inhabiles et présomptueux, ou surchargées d'additions et
altérées par de paresseux copistes ? "
(L’original du texte se trouve à la bibliothèque National de France,
François Mitterrand, à Paris, sous le titre : Sanctii Eusebii
Hieronymi).
Quand un auteur avoue avoir changé la langue d'un texte discrédité,
contenant déjà des variantes, sachant qu'il sera traité de faussaire, de
sacrilège, parce que jouissant d'une audace impie qui ne l'a point fait
reculer devant les changements et les corrections qu'il a dû faire, dans
les parties du texte mal comprises, ou qui sont tronquées par les
mauvaises intentions de ceux qui les ont écrits ou copiés, des textes
qui sont surchargés d'additions et altérés par de paresseux copistes…
avec un aveu pareil on n'a pas le droit de prétendre que ces textes sont
révélés, on n’a pas le droit d'imposer la religion qui en découle pour
évangéliser le monde ! Surtout quand tous les travaux bien avant cette
date et jusqu’à nos jours assurent, outre la vérité de ce que dit
saint Jérôme, l’existence d’un nombre inimaginable de contradictions ou
d'anachronismes historiques, et surtout : que ces écrits n’ont rien de
révélé puisque ce sont des textes tant de fois intentionnellement
manipulés.
Si on relève les mots, rien que les mots employés par saint Jérôme, on
verra qu’il s’agit : de changement, de corrections, de passages
tronqués, d’additions, d’altération…
Comment donc se présente l’importance du Qur’ân et sa position par
rapport aux deux précédentes Révélations du monothéisme avant leur
remaniement ?
« Il t’A Révélé le Livre en vérité, corroborant ce qui le précéda, et
Révéla la Torah et l’Evangile, auparavant, Direction pour les hommes, et
Révéla le Critère… » (3 : 3-4), - (le Critère est un des noms du
Qur’ân qui se trouvent dans le texte même du Qur’ân) ;
« Et Nous te Révélâmes le Livre en vérité, corroborant ce qui le
précéda du Livre, et le contrôlant... Juge donc entre eux d’après ce
qu’Allah A Révélé. Ne suis pas leurs passions au lieu de ce que tu as
reçu de la Vérité... » (5 : 48).
La première remarque à mettre en lumière, ici, est que la Torah et l’Evangile
étaient Révélés, puis ils ont été remaniés par les faussaires de ces
deux religions ; et que le Qur’ân renferme la preuve de leur Révélation,
et de leur falsification. A noter que les évangiles actuels mentionnent
« l’évangile de Jésus ». Saint Paul prêchait au début avec cet évangile
de Jésus : « …ainsi, depuis Jérusalem en rayonnant jusqu’à l’Illyrie,
j’ai procuré l’accomplissement de l’Evangile du Christ » (Ep.
Aux Romains 15 : 19), puis il prêchait avec le sien : « A celui qui a le
pouvoir de vous affermir conformément à mon évangile et à la
proclamation de Jésus-Christ… » (Ep. Aux Romains 16 : 24), évangile qui
semble avoir disparu aussi ! Il est logique que l’évangile de Jésus
disparaisse, et pour cause, mais l’évangile de saint Paul, de celui qui
a façonné le christianisme actuel disparaisse ou soit mis de côté, cela
soulève pas mal de questions ! A noter que le Qur’ân parle toujours de
l’évangile au singulier, c’est celui qui a été Révélé à Jésus fils de
Marie.
Pour revenir aux Versets du Qur’ân, précisons que corroborant, prend le
sens de confirmer, d’appuyer, en prouvant la vérité. Et contrôler, n’est
pas seulement vérifier le caractère légal et régulier de quelque chose,
vérifier le fonctionnement, l’exactitude ou la réalisation, mais surtout
il est là avec l’idée de domination. Si les trois Livres du
monothéisme, la Torah, l’Evangile et le Qur’ân sont présentés comme
Textes Révélés, et que le Qur’ân vient les corroborer et les dominer,
c’est à cause du triste sort qu’ils ont dû subir. On ne peut contester
le fait qu’il ait le dessus puisqu’il est le seul de ces trois Textes
Révélés à rester intacte, sans le moindre changement, sans la moindre
manipulation. L’accusation des juifs d’avoir repris le veau, d’avoir
falsifié leurs textes et d’avoir tué les prophètes, se trouve dans les
évangiles et dans le Qur’ân. L’accusation des chrétiens d’avoir modifiés
ou tronqués les évangiles se trouve plusieurs fois signalée dans le
Qur’ân. Ci-suivent quelques Versets cités à titre d’exemple :
* « Alors ceux qui ont été injustes falsifièrent des paroles, autres
que ce qui leur a été dit …» (2 : 59) ;
* « Vous attendez-vous donc à ce qu’ils vous croient, alors qu’un
groupe d’entre eux : ils entendaient les paroles d’Allah puis les
falsifiaient après les avoir raisonnées, en le sachant ?» (2 : 75) ;
* « Malheurs donc à ceux qui écrivent le Livre de leurs mains, puis
disent :
"Ceci
vient de la part d’Allah",
pour en acquérir un vil prix. Malheur donc à eux de ce que leurs mains
ont écrits, et malheur à eux de ce qu’ils commettent » (2 : 79) ;
* « Certes, ceux qui taisent ce qu’Allah Révéla du Livre et le troquent
à vil prix, ceux-là ne mangent dans leurs ventres que le Feu … » (2 :
174) ;
* « Et cela du fait qu’Allah A Révélé le Livre, en vérité, et que ceux
qui divergèrent à propos du Livre sont certainement dans un schisme
profond » (2 : 176) ;
* « Il est de ceux qui se judaïsèrent qui altèrent les mots de leurs
places… » (4 : 46) ;
* « Et comme ils ont rompus leur Alliance, Nous les Maudîmes et Nous
Endurcîmes leurs cœurs : ils altèrent les mots de leurs place, et
oublièrent une part de ce qui leur fut rappelé … » (5 : 13) ;
* « Il en est de ceux qui se judaïsèrent, qui sont écouteurs de
mensonge, écouteurs d’autres gens qui ne sont pas venus à toi : ils
falsifient les mots une fois bien établis … » (5 : 41) ;
* « O gens du Livre, Notre Messager vous est venu pour vous expliciter
beaucoup de ce que vous cachiez du Livre, et passer sur beaucoup
d’autres … » (5 : 16) ;
* « O gens du Livre, pourquoi confondez-vous le vrai avec le faux et
taisez-vous la Vérité en le sachant ? » (3 : 71) ;
Tel qu’on le voit, le Qur’ân a dénoncé ce qui a été fait, et a annoncé
ce que les travaux de recherches, effectués le long des siècles, ont
prouvés.
Une clarté aussi nette aurait dû faire revenir les faussaires, qui
falsifièrent obstinément les textes de leurs propres mains. Est-il lieu
d’ajouter que ces contrefaçons étaient imposées aux adeptes jusqu’au
Concile de Trente (1546), comme textes révélés, ayant « Dieu comme seul
et unique auteur » ?, et d’aboutir, impunément à ce que ce sont des
textes écrits par des hommes et qui « contiennent de l’imparfait et du
caduc » ? (Vatican II). Il est décevant de dire qu’ils choisirent
l’accumulation des mensonges et des fraudes, pour atteindre le sommet
de la tyrannie en décrétant l’évangélisation du monde ! Une
évangélisation pour laquelle le Vatican a eu recours à ses
ecclésiastiques, et, pour la première fois de sa vie, a enrégimenté
tous les laïcs, même des enfants, pour satisfaire
une haine tenace !
Inutile de signaler les frais exorbitants qu’occasionne cette croisade
raciste, à ne signaler que le coût de milliers de missionnaires,
envoyés de par le monde, les journées mondiales de
la jeunesse, les Parvis, les Congrès, les Colloques, les Synodes
qui tous rassemblent des participants de toute part, pour aider à
l’éradication de l’Islam et des musulmans. A tous ces meneurs de
ficelles, il est un Verset qui pourrait peut-être leur épargner tant
d’efforts inutiles, surtout pour le Synodes des évêques, qui se tiendra
en octobre prochain :
« Certes, ceux qui devinrent mécréants dépensent leurs biens pour
rebuter de la Cause d’Allah. Ils les dépenseront, puis ce sera pour eux
une angoisse, puis ils seront vaincus… » (8 : 36)
L’angoisse, ils la vivent actuellement en voyant s’éloigner les adeptes,
en voyant s’écrouler un gigantesque bâtiment de mensonges, de mensonges
accumulés, puis …
24 Juillet 2012
جذور
كراهية عتيدة : الفاتيكان والقرآن (1/3)