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Le dimanche 29 novembre 2009 les musulmans du monde entier, et non seulement
ceux de la Suisse, ont reçu un coup de poing en pleine figure. Un coup de
poing magistralement préparé, bien avant la fameuse conférence de Ratisbonne
en 2006 qui fut, elle, un pas dans l'application d'une attaque déclarée.
Venant comme résultat direct d'une propagande bien faite, ayant ses hauts et
ses bas, même en sourdine, le déroulement de la procédure révèle une mise en
scène qui crie l'artificiel sinon le subterfuge. C'est en 2006, même année
de Ratisbonne, que l'affaire des minarets a commencé, l'initiative populaire
ayant été lancée en 2007, et les 100.000 signatures requises, dépassant
jusqu'à 113.540, ont été déposées en juillet 2008.
A noter que ce même 29 novembre il y eut deux votes en Suisse et non
seulement celui des minarets, le second concernait la prohibition de la
vente d'armes à des pays étrangers. Il est très révélateur, hélas, de voir
que la prohibition a été refusée à l'unanimité de 68 %, puisque le taux de
la vente d'armes militaires rapporte à la Suisse cinq cent millions d'euros
par an... (sans commentaire !)
Le point de départ de cette immonde vague raciste des minarets remonte,
apparemment, à la comédie montée du 11 septembre 2001, qui commença avec le
crie sauvagement haineux d'un Bush, déclarant sans la moindre vergogne une
croisade contre l'Islam, qui depuis lors porte "officiellement" l'accusation
de Terroriste. Crie qui fait le pendant de celui du pape Urbain II qui
rassembla ses hargnes sous le signe du Christ, comme volonté et soldats de
Dieu, pour commencer sa première croisade en 1095 ! Il serait intéressant de
terminer ce survol de liens en rappelant que le journal "La Croix" du
17/9/2006 affirme que depuis le lundi 9/11, "et alors que le pape n'avait
pas encore prononcé sa conférence à Ratisbonne, les journaux italiens
parlaient déjà de Benoît XVI et l'Islam"!! Ce qui prouve le rapport
prémédité entre la conférence, à cette date précise, l'inhumaine catastrophe
fomentée, in situ, part des dirigeants américains très hauts placés, et
cette affaire des minarets entre autres. Est-il lieu d'ajouter ici que
depuis ce 9 septembre plus de dix millions de musulmans ont été décimés ou
carbonisés, pour ne rien dire du sol de leurs pays ?
Et si nous remontons un peu en arrière, au Concile Vatican II (1965), on
verra que c'est un de ses principaux décrets, tous textes confondus :
l'élimination du communisme dans la décade 1980-1990 ; l'élimination de
l'Islam dans la décade 1990-2000 ; l'évangélisation du monde afin que le
troisième millénaire commence avec une monde christianisé ; la formation de
deux Conseils pontificaux : un pour mettre en pratique l'évangélisation du
monde, l'autre pour le dialogue interreligieux. Lorsque le troisième
millénaire commença avec le même monde, non christianisé, le Conseil
Œcuménique des Eglises confia en janvier 2001, aux Etats-Unis, le soin
d'accomplir la mission d'éradiquer l'Islam. Le 9 septembre 2001 commença la
catastrophique comédie montée qui, pour rien au monde, ne peut être que
"Home Made", puisqu'il s'agit d'une mise en pratique de la théorie intitulée
: "démolition sous contrôle", que personne ne peut accomplir à moins d'avoir
tous les menus détails secrets du bâtiment.
Et si nous remontons encore un peu plus loin, au Concile de Vienne
(1311-1312), convoqué par le pape Clément V, on sera vraiment pris de
malaise en lisant la clause N° 25, qui prouve jusqu'à quel point la
planification se poursuit, et jusqu'à quel point les réalisateurs se
succèdent sur le même chemin de l'éradication de l'Islam et des musulmans :
"Pour l'offense du nom divin et la honte de la foi chrétienne, il arrive que,
dans certaines régions du monde soumises à des princes chrétiens, où des
sarrasins habitent avec des chrétiens, parfois à part, parfois mêlés à eux,
leurs prêtres, appelés en langue vulgaire Zabazala, invoquent et annoncent à
haute voix le nom de Mahomet, dans leurs temples ou mosquées, où les
sarrasins se réunissent afin d'adorer le perfide Mahomet, et ceci chaque
jour, à des heures déterminées, à partir d'un lieu élevé, et qu'ils y
professent publiquement certaines paroles en son honneur, ce que chrétiens
et sarrasins entendent (…) Puisque ces chose qui déplaisent à la majesté
divine ne doivent plus être tolérées, avec l'approbation du saint concile,
Nous défendons avec la plus grande rigueur qu'elles se produisent désormais
à l'intérieur des territoires des chrétiens, et, Nous enjoignons (…) à tous
et chacun des princes catholique, sous l'autorité de qui lesdits sarrasins
sont placés et ces choses se produises, d'éliminer totalement de leurs
territoires et de veiller à ce que soit éliminée la honte que ce qui précède
entraîne (…) Nous interdisons expressément que quiconque relevant de leur
autorité s'aventure par la suite ou soit encouragé à invoquer ou à professer
publiquement, comme il a été dit, le nom sacrilège de Mahomet, ou à
entreprendre le pèlerinage mentionné. Ceux qui oseront agir en sens
contraire seront corrigés de telle manière, au nom de la révérence due à
Dieu, que les autres, terrorisés par leur exemple, seront éloignés de la
même présomption". (Les Conciles Œcuméniques, t. 2**, p. 380).
Citation un peu longue mais qui met en relief non seulement la volonté
d'éradiquer les minarets, mais la mosquée, la prière, le pèlerinage et
surtout le "perfide et sacrilège Mahomet", le Prophète de l'Islam qui
doivent tous être éliminés de tous les pays gouvernés par des chrétiens !!
M'abstenant de tout commentaire, ici aussi, je laisse à chaque lecteur le
soin de qualifier "l'honorabilité" de ces dirigeants, qui tiennent
absolument et obstinément à imposer leur racisme discriminatoire.
C'est pourquoi il n'est pas étonnant de voir que le vote remportant un 57,5
% soit considéré comme unanimité, que le même jour du vote le Conseil
fédéral et le Parlement ont accepté ce résultat, que le lendemain la France,
la Belgique, la Hollande, les Pays Bas, l'Irlande du Nord se précipitent
pour chanter à l'unisson de cette ignominieuse mascarade. L'opinion publique
s'enflamme, ou poussée à s'enflammer, elle éclate tel un tonnerre qui gronde,
accompagné de tout un tollé d'expressions qui révèlent à quel point toute
l'affaire est bien "cuisinée", à ne citer qu'à titre d'exemples :
"Le minaret vient heurter une identité chrétienne pour imposer un pluralisme
religieux qui passe mal" ; "Ce ne sont pas seulement les minarets qui
fâchent mais bien les mosquées" ; "La France n'est pas une terre de l'Islam"
; "l'Islam inquiète, il reste perçu comme une religion de conquête" ; "C'est
un symbole trop voyant" ; C'est un signe ostentatoire" ; "il faut défendre
l'identité chrétienne" ; "Il faut sauver les racines chrétiennes de l'Europe"
; "L'on va se faire bouffer par dix millions d'immigrés" !! C'est le même
racisme qui se poursuit à travers les siècles, hélas !
Est-il lieu de faire le lien avec le fameux "signe ostentatoire" lancé par
Chirac, en imposant sournoisement l'élimination du voile islamique, ou celui
de "l'identité et des racines chrétiennes" lancé par Benoît XVI, pour
comprendre les coulisses de cette raciste imposture. Car imposture et
racisme il y en a en toute lettres majuscules.
Si l'on ajoute à ce qui précède les quelques 260 réunions publiques qui
auront lieu d'ici fin janvier 2010 dans les départements, en France, lancé
par le ministère de l'immigration, pour dire : "si tu ne correspond pas à ce
modèle, fou le camp" !! On voit bien qui est visé par toute cette
programmation machiavélique qui se joue.
Lorsque la situation atteint une acuité pareille, on est obligé de
s'interroger sur le sens profond des évènements, et essayer de relever les
principaux points ou domaines qui la composent. Là on se trouve avoir
affaire à quatre secteurs déterminés : le colonialisme ; le christianisme ;
les immigrés ; l'Islam, - que l'on verra brièvement chacun à part :
Nul n'ignore les méfaits catastrophiques du colonialisme, qui, malgré la
dite décolonisation, se poursuit grâce aux vassaux institués sur place avant
le départ apparent des colonisateurs, surtout par des gouvernants militaires.
Parler du colonisé, veut dire pointer la misère humaine, sociale, économique,
politique, technique, culturelle, cultuelle, civilisationelle d'une infinité
de peuples maintenus, par la force des choses, sous le seuil de la pauvreté.
Ce sont tous les pays européens, chrétiens, qui depuis plus de cinq cent
siècles mènent ce jeu infâme, avec tout ce qui s'en suit, sans la moindre
crainte ou honte, extirpant les biens, les richesses, et imposant
l'inculturation de l'évangile par tous les moyens, sous cape d'abord, puis
tel qu'on le voit actuellement sous l'appellation de la "nouvelle
évangélisation du monde"!
Nul n'ignore aussi l'histoire ensanglantée du christianisme, depuis ses
premiers pas jusqu'à nos jours, non seulement pour éradiquer toute entrave à
son expansion, malgré son émiettement en plus de trois cent trente églises
actuellement, mais pour imposer toutes ses étapes et ses dogmes purement
inventés. Un arsenal d'armements, d'institutions, d'organisations, qui ont
fauchés des dizaines de millions d'être humains de par la terre. Une telle
cruauté indescriptible et obsessionnelle n'a été mise à nue systématiquement
que depuis le siècle des Lumières, même si elle avait des prémices du temps
même de ces élaborations, qui aboutit au vingtième siècle, aux travaux de
recherches de l'Institut Westar aux Etats-Unis qui annonça, preuves en
mains, que 82 % des paroles attribuées à Jésus il ne les a point prononcées,
et que 86 % des actes attribués à Jésus il ne les a jamais faits. C'est
pourquoi on parle actuellement "d'une forte sécularisation et d'une
inexorable déchristianisation où l'image du christianisme n'a jamais été
aussi faible". Ce n'est donc pas la faute à l'Islam, à sa présence ou aux
musulmans, mais à tout ce qui a vraiment noirci la face du christianisme
actuel le long de l'histoire. C'est pourquoi la présence de l'Islam gêne,
parce qu'il fascine par sa simplicité, par sa logique, comme par son texte
Révélé qui n'a point connu les mésaventures des textes bibliques.
L'histoire des immigrés en France, en Europe, ou plus précisément dans tous
les pays colonisateurs, est bien connue comme causes et conséquences, à ne
citer que le crime inhumain des mains d'œuvre, qui rappelle un peu la traite
des nègres : faire venir des milliers et des milliers d'immigrés, comme
main-d'œuvre à moitié prix par rapport à la normale ou pire encore, les
entasser dans des conditions infâmes, les priver de la plus modeste notion
de bien-être, pour ne rien dire des lieux de culte aménagés dans des sous-sols
ou des hangars crasseux, insalubres, dénote non seulement d'une hypocrisie
inhumaine, mais d'un racisme inacceptable et inadmissible de la prétendue
raison occidentale.
Enfin, parler de l'Islam, c'est d'abord parler du monothéisme et de
l'unicité absolue de Dieu. Nul n'ignore à quel point les juifs manipulèrent
leurs textes, qui furent élaborés jusqu'au Xe siècle, tuèrent les prophètes,
abandonnèrent le monothéisme et reprirent le veau. C'est pourquoi Jésus est
venu déclarant très nettement : " Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues
d'Israël " (Math. 15 : 24), et c'est le même conseil qu'il donne à ses
apôtres : " Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les prescriptions
suivantes : Ne prenez pas les chemins des païens et n'entrez pas dans une
ville de Samaritains : allez plutôt vers les brebis perdues de la maison
d'Israël " (Math. 10 : 5,6). Ce qui prouve, d'un côté, que tout le message
de Jésus est d'être venu pour les brebis perdues d'Israël, lui et ses
apôtres, pour les ramener sur le droit chemin du monothéisme ; d'un autre
côté, cette phrase dénonce et annule catégoriquement "l'évangélisation du
monde" que l'Institution vaticane est entrain d'imposer, tambour battant, à
tous les peuples actuellement ! Pour la simple raison : la Trinité a été
inventée et imposée au IVe siècle, comment peut-elle se trouver dans un
texte datant de la seconde moitié du Ier siècle à moins que ce ne soit une
contrefaçon ?!
Tel qu'on le voit hélas, l'affaire des minarets est beaucoup plus ancienne
et beaucoup plus grande qu'elle ne le parait. C'est de tout un programme
d'extirpation qu'il s'agit : l'extirpation de l'Islam et des musulmans, non
seulement de l'Europe mais du monde entier. C'est ce à quoi il faut vraiment
faire face, de part et d'autre, pour remédier à une situation qui représente
en réalité une défaite de la raison humaine, quoique à des degrés variés :
les judéo-chrétiens pour un racisme double-faces, malsain et impitoyable ;
les musulmans pour avoir accepté de se taire depuis longtemps, de se plier
sous le joug qui leur est imposé et surtout d'accepter à être les outils
employés pour cette éradication, - quelles que soient les promesses ou le
miroitement de la vassalité.
Si les dirigeants et les gouvernants, de part et d'autre, mènent ce piètre
jeu inhumain, n'est-il pas temps que les peuples se réveillent et tiennent
les rênes de leur vie, de leur avenir, de leur présence sur Terre qui, elle,
appartient à tout le monde ?!
6 / 12 / 2009