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En un temps où les mensonges accumulés deviennent le critère, et les décrets
non-respectés le mode de vie, un arrêt s'impose pour passer en revue les
traits composants la situation actuelle en Palestine, à l'occasion du 40e
anniversaire de la guerre des six jours, juin 1967.
Avant d'aborder l'attitude des colonisateurs sionistes, à la lumière des
fouilles archéologiques récentes, signalons d'abord le rôle des deux
principaux pivots sur lesquels et grâce auxquels ces sionistes ont pu
s'emparer d'une terre à laquelle ils n'ont aucun droit de tous les point de
vues ! Ces principaux pivots sont : la politique américaine et la politique
vaticane.
Je ne traiterait point ici le troisième principal pivot, à savoir :
l'attitude des responsables arabes et musulmans, qui, n'étaient-ce leur
concessions répétées, quel que soit le motif imposé par les politiciens
occidentaux, et par là, leur traîtrise, il n'aurait jamais été possible à
cette catastrophe inhumaine d'avoir lieu, ni à ce génocide d'être réalisé.
Puisse les nouvelles découvertes dues aux fouilles archéologiques menées en
Palestine et au Sinaï, lors de son occupation, qui changent catégoriquement
la donne des événements, aider ceux qui auront le courage de reconsidérer la
situation, dans son ensemble, à la lumière de ces nouvelles données...
Il n'est pas lieu d'aborder, ici, tous les mensonges sur lesquels s'élève la
politique américaine, ni tous les décrets non-respectés, le long de sa
courte existence sur terre, mais il suffit de signaler que tout son édifice
et toute sa civilisation reposent sur une suite de génocides, de
déracinement des habitants, de boucheries, de ruines, de colonisations, de
manipulations médiatiques ainsi que de promesses jamais respectées... C'est
la même politique qui se perpétue jusqu'à nos jours, à ne citer que les tout
derniers : le massacre de Srebrenica, l'occupation insolente de
l'Afghanistan et celle de l'Iraq. Occupation basée sur ce fameux mensonge du
9/11/2001, fomenté par leur propre main, pour se doter d'une légitimité
internationale, afin de combattre l'Islam et les musulmans classés sous
l'étiquette "axe du mal" ! Il suffit de passer en revue tous les ouvrages
qui ont paru depuis, surtout à l'occasion du cinquième anniversaire de ce
coup de théâtre…
De même, il n'est pas lieu d'étaler ici tous les mensonges sur lesquels
s'élève l'institution vaticane, et tout ce qu'elle a commis de massacres, de
génocides, de bûchers le long d'une vingtaine de siècles, pour imposer une
religion basée sur des mensonges et des textes manipulés … Il suffit de
citer la fameuse réhabilitation des Juifs du meurtre déicide, au Concile
Vatican II, en 1965, malgré une centaine d'accusations claires et nettes,
qui se trouvent encore dans les quatre évangiles. Cette fausse
réhabilitation a permis la reconnaissance d'un Etat bâtard, et l'imposition
de cette reconnaissance à tous les pays qui refusaient d'admettre cette
flagrante occupation. L'usurpation de la terre de Palestine, basée sur
l'idée d' "une terre sans peuple pour un peuple sans terre", n'aurait jamais
pu voir le jour.
C'est ce que les colonisateurs sionistes sont en train de parachever, grâce
à ce génocide qui se mène, au vu et au su de tout le monde, ou plutôt grâce
au mutisme de tout le monde, habitué depuis quelques temps à laisser faire
laisser passer, selon les deux poids deux mesures ! Ce n'est pas sans raison
d'ailleurs que Libération du 15 mai qualifia le pape Benoît XVI de "menteurs
professionnel", vu le nombre d'injustices perpétués par l'établissement
qu'il préside, et le tas de mensonges qu'il couvre ou qu'il perpétue !
Il ne parait donc pas étrange que cet Etat bâtard dépasse, en arrogance, les
deux bastions qui aidèrent à sa formation. Cependant, les fouilles
archéologiques récentes, menées surtout le long de ces dernières décades,
changent catégoriquement la réalité de la situation. Le 23/5/07 l'AFP
signale que des soldats et des colons israéliens ont commis des "homicides
illégaux" en toute impunité dans les territoires palestiniens, d'après
Amnesty International, dans son rapport pour 2006 publié mercredi. "Les
barrages installés par l'armée et les restrictions croissantes imposées par
Israël à la liberté des Palestiniens, ainsi que la confiscation par Israël
des droits de douane collectés au nom de l'autorité palestinienne, ont
provoqué une détérioration importante des conditions de vie des Palestiniens
des territoires occupés (…) la pauvreté, la dépendance à l'égard de l'aide
alimentaire, les problèmes de santé et de chômage ont atteint un niveau
critique". A la suite de cet accablant rapport, suit un commentaire
proposant : " le retour dans les frontières de 1967, que le peuple élu ne
doit pas à son impuissant dieu, mais à l'ONU " !
Ce qui veut dire : le prétendu prétexte disant que leur dieu leur accorda
cette Terre est un leurre, un mensonge que tout le monde connaît, car en
fait, ceux qui leur accordèrent vraiment cette terre usurpée c'est l'ONU,
grâce à des mensonges accumulés ! Et lorsque cette organisation n'est pas
arrivée à imposer son décret de reconnaissance des colonisateurs de la terre
de Palestine à tous les pays, la politique américaine eut recours à son
grand partenaire : le Vatican, qui ne tarda pas à créer cette infamie de
réhabilitation du meurtre déicide, nonobstant toutes les malédictions
proférées chaque messe du dimanche dans toutes les églises du monde !
Quant à ce qui ressort de tous les travaux de recherches, des livres ou des
articles spécialisés, basés sur les fouilles archéologiques, il suffit de
signaler un de ces principaux ouvrages :"La Bible dévoilée" (2002), d'Israël
Finkelstein, directeur de l'Institut d'archéologie de l'Université de
Tel-Aviv, et Neil Silberman, directeur historique à l' "Ename Center for
Archeology" de Belgique, qui co-signèrent la plus tonique et la plus
audacieuse des synthèses sur la Bible et l'archéologie depuis cinquante ans.
Ils puisèrent leurs arguments dans les découvertes les plus récentes, et
aboutirent à une vision tout à fait différente sur l'histoire du peuple Juif.
Une des premières rectifications, que plusieurs savants partagent dorénavant,
c'est la mise en cause de la véracité de la Bible, qu'il n'est plus possible
de considérer comme un livre d'histoire, mais un livre de propagande écrit
pour des raisons politiques et théologiques post eventum, des récits de
mémoire édifiés sur les ruines d'anciennes traditions.
La datation d'objets trouvés lors des fouilles montre inexorablement la non
véracité de la Bible. Celle-ci n'est, en fait, qu'une reconstruction
littéraire et politique en vue d'une implantation déterminée : "Ce sont des
récits qui ont été cousus ensemble à partir des souvenirs, des débris
d'anciennes coutumes, de légendes sur la naissance des différents peuples de
la région et des préoccupations suscitées par les conflits contemporains",
assurent les auteurs pour lesquels la Bible correspond à l'émergence du
royaume de Juda (au Sud), comme puissance régional au VIIe siècle av. J.- C.
Le royaume d'Israël (au Nord), passe sous la coupe de l'Assyrie voisine qui
va amorcer son déclin. Ce qui mène à dire : " les deux parties n'ont jamais
été unifiées et la grandeur antique d'Israël est une invention politique. "
!
C'est avec certitude que les auteurs ajoutent : " Il est aujourd'hui évident
qu'un grand nombre d'évènements de l'histoire biblique ne se sont pas
déroulés ni au lieu indiqué ni de la manière dont ils sont rapportées. Bien
plus, certains épisodes les plus célèbres de la Bible n'ont tout simplement
jamais eu lieu" ! Des conclusions qui bouleversent, certes, les anciennes
visions de la Bible, et c'est ce qui permet de décrire la civilisation de
l'Occident chrétien qu'elle s'élève sur des mensonges politiques et
théologiques accumulés.
La question la plus importante qu'avancent les deux auteurs est la suivante
: "Cela est susceptible d'ouvrir des horizons nouveaux, car les Juifs ne
sont plus en droit de prétendre que la Palestine leur appartient parce que
conquise avec l'appui de Jéhovah. Certes, leurs ancêtres vivaient sur ces
terres il y a plus de 3000 ans, mais ils les partageaient avec les Cananéens,
ancêtres des palestiniens. De toute façon, les Juifs ont perdu tout droit à
l'exclusivité du fait de leur absence pendant 20 siècles." !
C'est la même idée qu'avait déjà présenté le père Jean Landouzie dans sa
thèse de maîtrise, présentée à l'Institut théologique de Paris, publiée en
1978, ayant pour titre : "Le don de la Terre de Palestine". Thèse dans
laquelle il prouve, textes en main, que les juifs n'ont aucun droit à cette
terre. C'est la même idée qu'il avance dans son intervention au colloque
"Les Chrétiens du monde arabes", tenu à Paris en 1987 : "la position
sioniste est donc de justifier l'existence de l'Etat d'Israël actuel par le
fait que dans la Bible, la Terre de Palestine a été donnée par Dieu à Israël.
Mais là où se pose le problème, c'est lorsqu'on veut entraîner le chrétien à
faire la même affirmation au nom de la Bible". Et d'ajouter un peu plus loin
: " D'autre part, la réalisation de la promesse est conditionnelle. Il
s'agit de vivre dans la fidélité à l'Alliance conclue entre Dieu et son
peuple. La Terre sera retirée si le peuple est infidèle".
Eh bien, nul n'ignore, d'après la Bible, qu'ils ont trahit l'Alliance,
retournèrent à l'adoration du Veau, au polythéisme et tuèrent les prophètes.
Puis le père Landouzie ajoute : "La Terre de Palestine ne peut plus
appartenir à un groupe d'homme au nom d'un décret divin quelconque, excluant
une partie de sa population. La justice ne peut s'appliquer à un peuple au
détriment d'un autre, au nom de principes religieux." Ce qui permet
d'ajouter que les probes de parmi les ecclésiastiques se sentent gênés entre
des textes clairs et nets, et l'enlisement de l'Eglise dans les mensonges
politiques.
Dans un compte-rendu sur "La Bible dévoilée", J.-P. Chavaz écrit : "Jusqu'aux
années 70, l'archéologie en Terre sainte avait une idée fixe, mettre en
évidence les preuves de la justesse des récits bibliques. Toutes ces
recherches se sont soldées par des échecs … les auteurs bibliques
n'avaient-ils pas truffé leur récit de repères historiques, en l'occurrence
de référence au Pharaon ou à tel évènement ? Mal leur en prit, car les
nouvelles révélations de l'archéologie ont réduit à néant toutes les
certitudes concernant le déroulement de l'histoire d'Israël … Il semble
ainsi que nombre de théologiens catholiques et protestants ont cessé depuis
longtemps de considérer l'Ancien Testament comme un livre d'histoire ... Les
auteurs du Deutéronome ne devaient certainement pas être inspirés par le
Tout-puissant ou alors ce dernier avait de sérieux trous de mémoire" !
Le N° 391 de la revue "La Recherche", novembre 2005, comprend une rubrique
de 29 pages, des articles écrits par des archéologues ayant participé à ces
fouilles en Palestine et au Sinaï, et prouvent les mêmes révélations disant
que l'Ancien Testament a été écrit pour un but de propagande politique et
théologique... c'est un amalgame de récits et de documents écrits avec
préméditation, bien après les évènements dont certains n'ont jamais eut lieu
! Autrement dit, les Juifs n'ont pas le droit de s'approprier la terre de la
Palestine.
Pierre de Miroschedji, archéologue, directeur du Centre de recherche
français à Jérusalem, assure que les découvertes ont contredit les textes
bibliques : " Ainsi, ce que la Bible présente comme une période de conquête
de la Terre promise par les israélites apparaît aujourd'hui, à la lumière
des découvertes archéologiques, comme une période de bouleversement
politiques, économiques et sociaux … Pour les périodes récentes, on est dans
le domaine d'une histoire complètement réécrite dans une perspective
idéologique... Il existe des preuves formelles, telle la stèle de Merenptah
(-1210) qui contredit la Bible en indiquant que le peuple d'Israël a été
détruit. Les archéologues ont prouvé que la conquête de la Terre promise par
les Hébreux est une légende… Ces découvertes donnent une interprétation
nouvelle aux textes bibliques qui font apparaître la conquête de la Terre
promise comme l'écho lointain d'un phénomène historique de grande ampleur,
qui a affecté l'ensemble du bassin oriental de la Méditerranée, et à force
de réécriture au fil des siècles, à des fins politiques et religieuses,
devient une sorte de saga hébraïque, un récit épique et légendaire".
La revue "Historia", février 2005, renferme 42 pages ayant pour titre : " La
Bible à l'épreuve de l'Histoire ". Quarante-deux pages de la lecture
desquelles on sort avec les mêmes certitudes disant que la Bible a été
écrite par une multitude de personnes, à des époques variées, qu'elle
regroupe, remanie, reconstruit les faits qu'elle relate.
Dans un article intitulé : "La Terre promise était acquise", l'historien
Richard Lebeau révèle que le "Livre de Josué, qui raconte la naissance du
peuple d'Israël et la conquête de Canaan est une véritable saga digne
d'Hollywood !... Les historiens considèrent ces textes comme une légende
tout simplement. Car durant cette période, Canaan était sous la tutelle des
Egyptiens, qui avaient déjà affronté les Hittites. Leur courage est raconté
partout sur les monuments. Comment peut-on donc dire que les Hébreux, après
s'être enfouis d'Egypte, émigrèrent justement dans une contrée soumise aux
égyptiens ?! Les fouilles archéologiques contredisent les récits du Livre de
Josué.
Un autre article, du même auteur, cite un exemple de ces falsifications
bibliques avec le récit de la prise de Jéricho. D'après les fouilles,
Jéricho n'était qu'un modeste petit village, sans fortifications,
contrairement à ce que raconte la Bible, disant que Josué s'est servi de
trompettes en cornes de béliers, dont le son est parvenu à faire écrouler
les remparts de la cité. Ce qui n'a jamais eut lieu car il n'y avait point
de remparts !
Ces quelques citations ne représentent point tout ce qui a été écrit durant
les dernières décennies, assurant que les Juifs n'ont aucun droit sur cette
terre de tous les points de vues, fussent-ils théologiques, juridiques,
historiques ou archéologiques. Il n'est pas lieu de citer, ici, tous les
ouvrages qui assurent ce non droit, qui les accusent de colonisation ou même
d'arrogance !
Ce qui nous importe, ici, c'est de faire parvenir ces irréfutables nouvelles
preuves à tous les honnêtes hommes de la terre, à tous ceux qui pourront
prendre part à l'arrêt d'un génocide en cours, à l'arrêt d'une usurpation
illégitime d'une terre qui revient en toutes lettres aux Palestiniens, à
l'arrêt de la judaïsation de Jérusalem et de toute la Palestine. C'est
surtout sous les yeux de ceux qui mènent l'injuste politique américaine et
ses institutions, et sous les yeux de cet Occident chrétien et sa direction
vaticane, qui fut une des causes directes de cette catastrophe, que nous
plaçons ces nouvelles données. C'est pourquoi il est révoltant de voir le
pape Benoît XVI s'exprimer, lors de la cérémonie de présentation des vœux du
corps diplomatique, le 8 janvier 2007, dire : " Les Israéliens ont le droit
de vivre en paix dans leur Etat ; les Palestiniens ont droit à une partie
libre et souveraine ". C'est une honte de voir le plus haut représentant
religieux bafouer la vérité avec une telle aisance, lui qui est censé bien
connaître les Textes !
Ce que les sionistes ont fait et continue à faire ne peut être justifié sous
n'importe quel prétexte. L'embargo économique et politique imposé par les
Etats-Unis et l'Union Européenne, depuis plus d'un an, parce que les
Palestiniens on légitimement choisi les membres du Hamas comme représentants,
vise a leur tordre le cou, à les contraindre à la misère et à les placer
sous l'inhumaine merci des occupants.
Avancer le fait que les Juifs ont souffert à la Shoah et qu'ils ont le droit
à une terre, n'est nullement une raison équitable ou honnête pour déraciner
les Palestiniens et les extirper de leur terre pour se débarrasser d'un
mea-culpa qui pèse sur la conscience européenne et dont les palestiniens ne
sont point responsables… Continuer à maintenir ce glacial et implacable
mutisme, face à un génocide qui se mène obstinément, ne porte atteinte qu'à
ceux qui s'y complaisent dans cette machiavélique nonchalance !…