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Oui : Fiasco, Couardise et Larmes de crocodile, tel est le triste bilan
du voyage surmédiatisé, qui s’est soldé par une défaite inavouée, due à
une lâcheté sous cape, qui met à nu les intentions d’un pape qui n’a en
tête qu’une seule obsession : éradiquer l’Islam ! C’est en plein
génocide de ces pauvres Rohingyas qu’il conclut l’accord d’inaugurer une
ambassade Vaticane avec Aung San Suu Kyi en Birmanie. Cette visite
inédite, s’annonçait délicate, dit-on partout, dans un pays bouddhiste
doublement accusé d'épuration ethnique contre la minorité musulmane des
Rohingyas : le Human Watch et les Nations-Unis. L’impossible retour des
Rohingyas expulsés, ou qui ont fui la violence de la Birmanie pour le
Bengladesh est définitif, hélas, mais presque personne n’en parle. On
laisse faire, on laisse passer comme pour la Palestine.
Depuis la naissance de l’Etat islamique, diaboliquement préparé, béni,
guidé et orienté par les Etats-Unis et l’Union Européenne, dans cette
ignoble chasse à l’Islam imposée par Vatican II, les Rohingyas se sont
vus indexés comme minorité ethnique indésirable, parce que musulmane, et
subirent ce criminel génocide tout comme les Palestiniens.
Ce n’est point pour l’amour de Dieu que l'administration américaine pris
la défense des Rohingyas en pointant le génocide : elle craint que le
fait de réprimander les dirigeants birmans, sur leur violence contre les
Rohingyas, ait une incidence sur la stabilité du pays et son nouveau
gouvernement, constitué depuis peu, dirigé par la belle Aung San Suu
Kyi. Car de lourdes sanctions pourraient ralentir et inverser la
transition délicate du pays vers la tant de fois fameuse « démocratie »
américaine, et risqueraient de pousser la Birmanie à se rapprocher de la
Chine…
L’armée birmane et la Chine ont décidé la construction d’un port en eaux
profondes et une autoroute allant vers Kunming en Chine, accompagnés
d’un gazoduc et d’un oléoduc. Les États-Unis voient cela d’un très
mauvais œil et souhaitent retarder au maximum ces travaux qui
permettraient aux cargos Chinois de ne plus emprunter le très dangereux
détroit de Malacca. L’amitié entre la Chine et la junte ne plaît pas du
tout aux meneurs du jeu !
La minorité chrétienne :
Charles Bo, archevêque de Rangoun, premier cardinal du pays depuis 2015,
a été reçu samedi 25 septembre au Vatican, avant le voyage du pape, et
lui a fait ses recommandations : éviter le mot Rohingya, en parlant des
« musulmans de l'État Rakhine » ; ajouter à son programme une discrète
rencontre avec le chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, accusé par
les organisations de défense des droits de l’Homme d’être le principal
responsable de la campagne de répression, et un des hommes les plus
puissants du pays, qui s’oppose inconditionnellement au retour des
Rohingyas, la plus grande population apatride au monde.
Si de nombreux médias se sont scandalisés que le pontife romain ait
soigneusement évité de prononcer le mot « Rohingyas », ou « s’il a donné
sa langue au chat sur cette question », comme le dit justement un des
comptes rendus, pour ne pas mettre à dos ses fidèles chrétiens avec la
communauté bouddhiste majoritaire, car s’il venait à évoquer le sujet
d’une façon distincte, cela attiserait les tensions. Ce que redoutent la
minorité catholique ! Mais cela n’empêche que les raisons de cette
fourberie soient claires et nettes : Les quelques 700.000 catholiques de
Birmanie – cette poignée qui représente presque 1% des 51 millions
d’habitants du pays -, qui ont longtemps été discriminés par la junte
birmane, espèrent beaucoup de cette visite, espèrent le feu vert pour
commencer leur mission d’évangélisation...
Les catholiques de Birmanie s’éloignèrent de longue date de la scène
politique. Ils sont très minoritaires et parfois considérés comme des
citoyens de seconde classe. Beaucoup d’entre eux n’ont pas la carte
d’identité de couleur rose, qui permet aux citoyens de Birmanie de
bénéficier de tous les droits associés à la nationalité, certains ne
peuvent même pas suivre d’études à l’université, bien plus, la
communauté catholique n’a pas obtenu les autorisations nécessaires pour
célébrer l’eucharistie, pour la seule raison : ceux qui ne sont pas
bouddhistes sont considérés comme des étrangers.
Le pape et ses ouailles :
Saluant le zèle missionnaire propre à la communauté catholique
bangladaise, comme dans tous les pays où ils sont minoritaires, le pape
a rappelé l’importance de la collégialité pour tous les prêtres de
terrain. Énumérant les priorités pastorales de l’Église bangladaise, il
a commencé par évoquer la nécessité d’instaurer une proximité plus
grande envers les fidèles laïcs. Ce qui signifie, en langage vaticanais,
approfondir la mission, l’évangélisation et le dialogue interreligieux,
car « En juin, le Vatican nous a envoyé une lettre pour nous rappeler
que trop de prêtres avaient quitté le ministère ces deux dernières
années », avoue le cardinal Charles Bo, archevêque de Rangoun, qui
essaie d’inciter la communauté catholique à s’engager, comme lui, dans
des actions caritatives ou politiques. Le pape a donc besoin de nouveaux
élus pour sa mission très vaticane. « Nous aimerions maintenant que nos
fidèles deviennent des apôtres et des évangélisateurs pour bâtir la paix
», précise le cardinal Charles Bo. Ce qui éclair un peu trop les dessous
de cette visite papale, chef d’une église qui se vide malgré les efforts
clownesques qu’il fait…
Un voyage qui semble avoir une dimension très politique, car se tenant
dans deux pays au cœur de la crise des Rohingyas, mais François, ce
fourbe, tel qu’il s’est décrit lui-même, a su éviter les pièges pour
parler à chacun et demander que chaque minorité soit respectée, invitant
toutes les religions, bouddhiste en Birmanie ou musulmane au Bangladesh
à œuvrer, aux côtés de l’Église catholique, pour consolider la paix ! Et
qui dit « Paix vaticane » saisit le reste...
À l’issue de la rencontre interreligieuse et œcuménique à l’archevêché
de Dacca le vendredi 1er décembre 2017, le Pape a rencontré quelques
réfugiés Rohingyas qui se déplacèrent jusqu’à chez lui pour lui éviter
de voir l’indicible souffrance de cette minorité traquée : « Si sa
visite est à propos de nous, il aurait dû venir ici pour nous rencontrer
et nous parler. Il devrait voir comment nous vivons, comment nous avons
à peine survécu à la Birmanie », estime Hami Tusang, attendant dans la
file la distribution de la nourriture dans le camp de Balukhali… Un
commentaire qui dit beaucoup !
Triste ou plutôt piètre réaction mal placée, pour la première fois de
son voyage, face à ces seize réfugiés et leur misère, le pape a formulé
une phrase abstraite, insignifiante, rien que pour montrer au monde
qu’il a eu le courage de prononcer leur nom : « La présence de Dieu,
aujourd’hui, s’appelle aussi Rohingyas ». Est-ce que cela a-t-il un sens
quelconque autre que fadaise ?!
L’autre aspect du voyage :
Comme pour tous les voyages du pape, surtout dans les pays où ses
adeptes sont une minorité, ce voyage aussi a ses dessous : La Birmanie
est un pays qui possède une richesse colossale en pétrole, gaz, bois,
eau, mines de jade et de diamant. Il s’agira ainsi très diplomatiquement
de faire un maximum pour que la loi birmane sur la sainte laïcité soit
respectée et que les richesses soient redistribuées parmi les Big Boss
de la London City, où le Vatican a sa place prépondérante.
Quatre jours après son voyage en Birmanie et au Bangladesh, le pape est
revenu sur les temps fort de sa visite, confiant sa joie d’avoir pu y
rencontrer une communauté catholique aussi « vivante et fervente », «
levain du Royaume de Dieu » malgré son petit nombre. Puis, il ajouta
être « Très touché » par sa rencontre avec seize représentants de «
l’ethnie Rohingya », il a rappelé la demande de pardon qu’il leur a
faite « pour nos manques et nos silences » ! Quel Honte.
Un mot pour le « Très Saint Père » : Comparez votre attitude à l’égard
du génocide des Rohingyas et celle à l’égard des sionistes, pour l’amour
desquels vous et votre Institution avez bafoué le Christianisme en les
réhabilitant du meurtre déicide, en soutenant l’occupation et
l’accaparement de la Palestine, surtout que le fameux « Don de la terre
» était conditionné par l’obéissance.
Zeinab Abdelaziz
7 décembre 2017
الفشل، والجُبن، ودموع التماسيح..